FIER D’ÊTRE VERROIS
Alain Dohin, l’animateur
Alain Dohin vit à Saint Sylvain d’Anjou depuis 41 ans. L’athlétisme est entré dans sa vie quand il était très jeune… pour ne jamais le quitter. Encore aujourd’hui, il sort tous les jours, même s’il marche plus souvent qu’avant. Après une carrière de coureur émérite, Alain est devenu la voix des courses en Maine-et-Loire.
J’essaie de faire une sortie de 30 minutes tous les jours .
Pour Alain Dohin, courir est devenu bien plus qu’une passion. L’amour du sport lui vient de son prof de sport Michel Laureau « qui était dynamique et motivant ». Quand il commence l’athlétisme, il se dirige vers le cross et le fond, « j’aimais courir longtemps, je trouve du plaisir à courir en endurance, c’est un bien être, une espèce de drogue qui devient un manque quand on ne peut pas le faire ». Il court son premier marathon un peu après 20 ans et s’offre son premier 100 kilomètres le jour de ses 30 ans. Des courses qu’il fallait préparer, « mais c’était facile car plus je m’entraînais et plus j’étais à l’aise en course. Pour m’entraîner, j’allais travailler en courant ». Soit l’aller/retour Saint-Sylvain–Angers, du côté de la Roseraie, deux à trois fois par semaine !
Technicien chez France Telecom, sa carrière professionnelle le mène en région parisienne où il participera à des courses en tant que non licencié. De retour en Anjou, il reprend une licence au club de Saint-Barthélémy, son premier club, là où il a connu Annick. « Ensuite, nous avons fait construire à Saint-Sylvain avec mon épouse. Avec une bande de copains, nous nous retrouvions pour courir. Lors de l’assemblée communale organisée par le comité des fêtes, il nous a été proposé d’organiser les Foulées de Saint-Sylvain. Pour que cette course devienne officielle, il fallait un club sur la commune ».
Nous sommes en 1988, et l’Association Sportive Saint Sylvain d’Anjou Athlétisme voit le jour cette année-là. Alain en devient le premier président. « J’ai quitté la présidence en 2004. Je suis resté secrétaire aujourd’hui afin d’apporter mon expérience et mon appui en cas de besoin. » Au sein du club, Alain anime les courses organisées. Et, il y a 25 ans, « je suis contacté par le club de Beaufort en Vallée pour remplacer leur animateur habituel empêché. Je n’ai pas pu dire non ». Une nouvelle passion était née !
Depuis, Alain anime de nombreuses courses. « J’y ai pris goût, les gens étaient contents, les coureurs également. J’informe le public de ce qu’il se passe, je vais à la rencontre des athlètes ». Et il prend son nouveau rôle très au sérieux, ne laissant rien au hasard. « Je prépare ces animations, je consulte les archives de presse, les temps, les records. Internet m’aide beaucoup. J’ai gardé toutes les archives des courses que j’ai animées. Je mets à jour tous les lundis les résultats des courses locales ». Coureurs et organisateurs sont devenus des amis, « j’ai même été invité au mariage de certains coureurs ». Ce qui plaît à Alain, c’est « cette ambiance de la course à pied, être au milieu des athlètes. Je vis la course autant que je si je la courais ».
Micro en main, il aime valoriser les coureurs, il parle des favoris, de ceux qui viennent de loin, des clubs les mieux représentés ou du nombre de coureurs locaux. « Je regarde également les dates de naissance pour ne pas manquer de souhaiter les anniversaires aux coureurs. Ce sont des clins d’œil que les gens aiment bien et cela participe au côté joyeux et positif que je recherche ».
Quand il n’anime pas, Alain aime passer du temps en famille, avec son épouse, ses enfants et ses petits-enfants. Il aimerait pouvoir consacrer un peu plus de temps à la musique. « Mes enfants m’ont offert un accordéon pour mes 60 ans. J’ai pris des cours mais je ne m’y suis pas trop tenu, j’aimerais m’y remettre ».
